Revenant fraichement d’Angleterre, je vais vous raconter mes péripéties passées dans cette capitale magnifique qu’est Londres.
Comme à chaque fois que je voyage, je me dis que c’est l’occasion de découvrir de nouveaux vins, de nouveaux cépages, de nouveaux terroirs (j’ai toujours une grande soif d’apprendre et de découvrir). Me voilà donc parti pour trouver du vin anglais ou tout du moins du vin produit au Royaume Uni.
Déjà, dans les pubs, gloire au whisky et surtout à la bière et non au vin local. Ales, IPA, lagger, marques de brasseries locales en tous genres, il y en a pour tous les goûts ! En passant, un des quartiers réputés de Londres pour la production de bière se nomme Camden.
Je recherche donc un caviste, j’en trouve un via internet qui parait être réputé, j’y vais rapidement car à deux pas du quartier où je loge du côté de Notting Hill / Bayswater. Je passe le pas de porte et je m’aperçois que - en attendant de pouvoir discuter avec le professionnel (il y a beaucoup de monde, c’est bon signe) – la majeure partie des vins en boutique sont… français ! Et la 2ème partie est composée de vins italiens, espagnols, australiens et américains, ni de vin anglais, ni même du Royaume Uni à l’horizon. J’entame la discussion avec le caviste libéré : et là, il me dit qu’il n’en vend pas ! Tout à coup, la déception m’empare, le doute me gagne, partagé entre mon désir de goûter et le conseil du professionnel. Le caviste m’explique que le rapport qualité / prix du vin produit en Grande Bretagne n’est pas intéressant face aux vins français (cocorico !!). Il ajoute qu’il est plutôt cher et pas forcément très bon à quelques exceptions près. Il m’indique un ou deux vignerons intéressants si j’arrive à trouver un endroit où les trouver (difficile chez ses confrères étant du même avis en général, à essayer côté grande distribution). Sinon, les étiquettes françaises et les tarifs du caviste m’interpellent : que de beaux domaines sur plusieurs millésimes issus de toute la France à des tarifs similaires à l’Hexagone. Ça donne envie, Zind Humbrecht, Cuilleron, Poyferré, Mouton Rothschild, Hermitage la Chapelle, Romanée St Vivant…. Mais malheureusement, mes bagages ne sont pas extensibles !
Un peu plus tard, j’ai l’occasion de faire un tour dans la cave pharaonique d’un des plus grands magasins prestigieux de Londres : grand luxe, bouteilles mythiques à foison, j’ai l’impression d’être le loup de Tex Avery. Et là, 2ème déception : sur l’ensemble de cette cave titanesque, seulement deux références anglaises ! Et en plus, du Chardonnay ! rien de réellement typique, à un tarif de plus de 30 £ (env. 36€). Du coup, je me rappelle le conseil du caviste, je me résigne ! Je reviens donc bredouille de mon périple.
Au pays des sorciers d’Harry Potter, la terre est décidément plus sujette au whisky et à la bière qu’à la production de vin, cette île atypique restera encore un mystère pour le moment. J’ai perdu une bataille (je suis passé sur le Waterloo bridge…) mais je ne m’avoue pas vaincu pour autant : ma curiosité reste entière !