Quelle foire ! Difficile de s’y retrouver dans toutes ces offres : magasins de proximité, supermarchés, hypermarchés, internet, cavistes…
Tous les ans c’est le parcours du combattant. Est-ce que je vais faire de bonnes affaires, est-ce que je vais enfin accéder à des vins de prestige, vais-je découvrir quelques pépites ?
Pour répondre à toutes ces questions, on se pare de revues spécialisées, on s’appelle entre potes, on cherche les prospectus. En bref, on est en chasse , on cherche le « coup de fusil ».
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La vente de vin en supermarché
- 92% des vins tranquilles présents en grande distribution sont vendus moins de 5 euros selon les statistiques de FranceAgriMer.
- Le prix moyen d’une bouteille de vin tranquille achetée en grande surface est de 3,35 Euros (toutes catégories) et 4,72 Euros pour les AOC.
- 8 bouteilles sur 10 consommées à domicile sont achetées dans les grandes surfaces.
- JP Chenet est le vin français le plus vendu au monde avec une production annuelle de près de 100 millions de bouteilles
Source LRVF Mai 2018
La vente de vin par Internet
La vente par internet de vins est une modalité de commercialisation en forte mutation ces dernières années. Au- delà de la croissance continue du chiffre d’affaires du secteur depuis plus de 10 ans, les acteurs et leurs modes de ventes évoluent, ce qui en fait un circuit mouvant et très dynamique.
Depuis 2005, la vente par internet est en forte croissance. Cette hausse des ventes est actuellement estimée à environ 11 % par an. Ce marché de plus de 80 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017 devrait dépasser les 100 milliards d’euros en 2019. Dans le même temps, on remarque que le nombre de sites marchands augmente de 10 % annuellement. La croissance du e-commerce est facilitée par un accès à internet toujours plus aisé et des plateformes internet intuitives simplifiant les achats des consommateurs. On constate que le numérique augmente sa présence dans les lieux de vente physiques et que les marques adaptent leur communication autour de cette modalité de commercialisation afin de toucher de nouveaux publics et de développer de nouveaux mode de consommation. Ainsi, le e-commerce touche 37 millions de Français soit 55 % de la population et représente 33 actes d’achats annuels. Le e-commerce représente 9 % de la vente au détail en France.
La vente par internet de vins a également connu des taux de croissance très élevé, mais semble actuellement rentrer dans une phase de maturité. La croissance annuelle moyenne estimée lors de la période 2008 - 2015, à plus de 30 %, est aujourd’hui de 6,9%. Le e-commerce de vins représente 9 à 10 % des ventes de vins (vins tranquilles et vins effervescents) pour une valeur estimée à 500 millions d’euros HT (estimation comprenant les vins, bières et spiritueux avec les bières et spiritueux représentant une part infime du marché et concernant les enseignes de e-commerces vendant en France hors vente des vignerons indépendants et du négoce sur internet), dont 100 millions réalisés par les sites de drive.
Cette phase de maturation du marché se caractérise notamment par un paysage concurrentiel en voie de consolidation. Le nombre de sites vendant des vins diminue de 10 % par an (12 % de fermeture pour 3 % d’ouverture de sites) et s’est établi en juin 2019 à 507 sites recensés. Sur un périmètre de 97 sites dont le chiffre d’affaires était connu en 2016, les 20 sites les plus importants ont vu leur chiffre d’affaires cumulé augmenter de 17 % annuellement, lorsque le chiffre d’affaires des 77 plus petits sites a diminué de 11 %. Une des principales explications à ce phénomène se trouve dans les barrières à l’entrée qui sont de plus en plus fortes sur ce secteur : investissement en logistique, gestion des stocks ou encore coût marketing qui limitent l’accès à ce marché.
Les comportements d’achat du vin en ligne sont marqués par la volonté des consommateurs de trouver le meilleur prix (frais de livraison, prix du vin, promotions, sécurité de paiements). En effet, 46 % des acheteurs sont motivés par des prix attractifs et des offres promotionnelles. Le second critère est la disponibilité du produit (temps de livraison). L’achat en ligne du vin est également fortement influencé par la volonté des consommateurs de s’informer. Les sources d’informations sont les applications mobiles et les réseaux sociaux. Ainsi, 40 % des millenials (20 à 40 ans) ont au moins une application dédiée au vin sur leur smartphone ou tablette (contre 23 % des plus âgés). Différentes stratégies sont déployées par les sites pour fournir de l’information aux consommateurs (chatbox, notation des vins par un œnologue, description précise du vin et vidéo du vigneron, avis partagés par la communauté des internautes …).
Le « m-commerce » (achats en ligne réalisés via un smartphone) est également une tendance forte de ces dernières années. Il représente 30 % des achats de vins en ligne (10 % en 2013) et 48 % des visites des sites.
Selon la mythologie grecque, On doit l’invention du vin au berger Staphylos. Ce dernier, berger du roi Oenée (Oinos en grec), avait remarqué que tous les soirs, l’une de ces chèvres rentrait plus tard que le reste du troupeau et semblait d’humeur joyeuse. Il décida de la suivre et la vit manger des fruits qu’il ne connaissait pas : des grappes de raisins. Il en fit par à son roi qui eut l’idée de presser les fruits et inventa ainsi le vin. On donna à ce fruit le nom de son découvreur (Staphylos, « grappe de raisin » en grec) et à la boisson obtenue le nom du roi (oinos, « vin » en grec).
Dans d’autres versions, Staphylos est considéré comme le fils de Sylène, ami de Dyonisos, le dieu du vin et de la vigne, ou bien comme le fils de Dyonisos et d’Ariane. l’Iliade (récit du VIIIème siècle av. J.C) offre une des premières mentions des effets du vin : Ulysse enivre le cyclope mangeur d’homme Polyphème en lui faisant boire du vin d’Ismaros et parvient ainsi à lui crever son unique œil et à fuir avec ses comparses.
Le vin tient une place déterminante dans la civilisation romaine. C’est un produit de grande consommation notamment à Rome où l’on estime à 130 litres/habitant la consommation annuelle. C’est également un moyen de troc prisé : contre du vin, les Romains échangent en Gaule des minerais, de la charcuterie et des esclaves.
C’est le nom donné à un concours de vin organisé le 24 mai 1976 par le Britannique Steven Spurrier, négociant, propriétaire des Caves de la Madeleine et d’une école d’oenologie à Paris. Cette dégustation à l’aveugle opposait les plus grands crus français à des vins californiens. Les onze juges étaient français. A la surprise générale, les deux grans vainqueurs furent…des vins californiens ! Un chardonnay de Château Montelena pour les vins blancs et un cabernet sauvignon de Stag’s Leap Wine Cellars pour les rouges.
Avec la colonisation des nouveaux mondes, la vigne se répand très rapidement. Des cépages notamment bordelais sont plantés au Chili et l’exploitation de la vigne se développe parallèlement au Mexique et dans toute l’Amérique du Sud dès le milieu du XVIème siècle puis en Afrique du Sud dans la région du Cap au XVIIème siècle.
Le vin sous la forme que nous connaissons aujourd’hui apparaît au Moyen Âge.
Les gaulois du midi de la France, notamment dans le Lattara (Lattès dans l’Hérault), cultivaient la vigne dès la fin du VIème siècle avant J-C. Cette culture se répand ensuite le long du littoral de la Provence du et du Languedoc et jusqu’en Normandi, grâce à la mise au point d’un nouveau cépage adapté aux climats rudes.
Il se peut que l’invention de la viticulture soit apparue concomitamment dans plusieurs régions du Moyen-Orient ou d’Europe.
On trouve dès le VIIIème siècle avant J-C les premiers conseils grecs de viticulture et de vinification dans le récit d’Hésiode Les travaux et les jours :
Dans la culture occidentale, Dionysos est la figure mythologique centrale du vin, de la fête et de l’ivresse, et par extension, de la sexualité et de la fécondité.
La Grèce antique lui à voué un véritable culte, puis les Romains l’ont adopté sous le nom de Bacchus. Les nombreux rites annuels en son honneur sont à l’origine du théâtre grec.
Sur de nombreux vases antiques, il est représenté équipé d’une corne à boire et d’une lyre, suivi d’une procession de satires et de ménades en plein délire extatique et orgiaque, emportés par les effets de l’alcool, portant des symboles phalliques et des offrandes.
Les Egyptiens sont les premiers à représenter les procédés de vinification sur les bas-reliefs décrivant des scènes de foulage du raison, fermentation, vendange et transport, dès le IIIème millénaire avant J-C.
Sous l’ancien empire, le vin est strictement réservé à pharaon et à son entourage. Il est produit dans le delta du Nil, ou importé de pays étrangers comme la Palestine.
La vigne personnelle du pharaon est considérée comme sacrée et réservée aux rites funéraires et à la table du pharaon.
La production et la commercialisation du vin se démocratisent ensuite suite sous le nouvel empire (1567-1085 avant J-C), jusqu’à devenir un produit de grande consommation et d’exportation vers d’autres pays méditerranéens.
La consommation mondiale de vin était d’environ 240 millions d’hectolitres en 2016. Les dix principaux pays représentent 68 % de cette consommation. On peut distinguer trois groupes parmi ces pays. Les États-Unis, la France, l’Italie et l’Allemagne représentent les principaux marchés. La consommation est également importante en Chine et au Royaume-Uni, suivis par l’Espagne, l’Argentine et la Russie, à un moindre niveau. À l’échelle mondiale, la consommation de vin reste stable. Alors que la consommation globale est en baisse entre 2005 et 2016 en France, Italie, Espagne, Argentine et Russie, le marché américain est en hausse, et le marché chinois est florissant. Jusqu’à présent, les États-Unis restent le premier marché mondial pour le vin. La situation est différente pour la consommation annuelle par habitant. Les pays qui arrivent en tête voient leur consommation par habitant baisser, remplacée par une demande de vins de meilleure qualité. Les pays qui consomment du vin depuis peu ont une consommation en hausse, bien qu’elle parte d’un niveau assez bas. Par exemple, alors que la consommation de vin en Chine était de deux verres par an et par habitant en 2005, elle est passée à deux bouteilles en 2016. Cela reste bas, mais toutefois, lorsque 1,4 million de personnes augmentent leur consommation de deux verres à deux bouteilles en dix ans, la différence sur le marché mondial est notable. La production mondiale de vin était de 267 millions d’hectolitres en 2016. Les dix premiers pays représentent 83 % de cette production. On peut distinguer trois groupes parmi eux. L’Italie, la France, l’Espagne et les États-Unis sont les premiers producteurs de vin. Puis, d’autres acteurs importants sont l’Australie, la Chine, le Chili et l’Afrique du Sud. L’Argentine, l’Allemagne, le Portugal et la Russie représentent une part moindre mais conséquente de la production. À l’échelle mondiale, la production de vin est en légère hausse. Entre 2005 et 2016, en Italie, en France, aux États-Unis, en Argentine et en Australie, la production globale reste stable ou est en légère baisse. Elle augmente au Chili, en Afrique du Sud, Russie et Espagne. La production chinoise n’augmente pas, mais tend à être de meilleure qualité. La production mondiale de vin est assez concentrée et plus orientée vers le vin rouge qu’il y a 10 ans.
La primo-domestication de la vigne par l’homme a sans doute eu lieu au cours du néolithique, il y a environ 8 000 ans, dans le croissant fertile, qui s’étendait de l’est de la Méditerranée au golfe Persique. On considère que cet événement découle de la sélection du gène hermaphrodite qui permet un meilleur rendement et une production plus régulière. Aujourd’hui, la vigne domestique correspond à la sous-espèce vinifera de vitis vinifera. Elle offre une grande diversité, avec plus de 6 000 variétés cultivées, qui peuvent donner du vin, du raisin de table ou des raisins secs.
Il faut bien faire la distinction entre les origines de la vigne et les origines de la viticulture. Suite aux débuts de la domestication et au cours de l’Antiquité, avec les Phéniciens, les Grecs et les Romains, la viticulture et la viniculture se sont répandues par étapes, tout d’abord, dans les régions voisines, comme le Caucase, puis vers l’est, et vers l’ouest, de l’autre côté de la Méditerranée. En parallèle de cette expansion, on a eu un flux de gènes et de génotypes, et sans doute des foyers secondaires de domestication.
Les origines
La vigne appartient à la famille des vitacées, composée de 19 genres, comme le genre cissus ou les vignes vierges appartenant au genre parthenocissus. On a bien sûr le genre vitis, comprenant environ 80 espèces, notamment vitis vinifera. On trouve 55 espèces différentes de Vitis à travers l’Asie. Une seule espèce existe en Europe et en Afrique du Nord, et environ 25 espèces en Amérique du Nord. L’apparition des vitacées date de la période du crétacé, mais la spéciation de vitis vinifera a eu lieu à la fin de l’ère tertiaire et au début du quaternaire, c’est-à-dire il y a environ 2,6 millions d’années. Cette espèce était alors sauvage et son habitat naturel, après le recul des dernières glaces, s’étendait de l’Ouzbékistan et du Turkménistan à l’est à la France, l’Espagne, le Portugal et le Maroc à l’ouest, et de l’Allemagne, la République tchèque et la Slovaquie au nord à l’Algérie et la Tunisie au sud. Ces génotypes sauvages sont généralement appelés sylvestris. Ils sont dioïques, avec des individus mâles et femelles distincts.
Introduit par le Dr Sachs en 1661, le terme vient du grec “ampelos”, qui signifie “vigne”, et “graphie” qui renvoie à la description. L’ampélographie est donc, en premier lieu, la description des cépages dans le but de les identifier et de les reconnaître. Deuxièmement, c’est aussi l’étude de leurs origines, liens de parenté et évolution, et enfin, c’est la connaissance de leurs comportements afin de trouver les cépages les plus adaptés à un terroir ou aux objectifs de production.
Les humains du néolitique, avant de comestiquer la vigne, on sans doute fabriqué du vin à base de raisins sauvages, de la même façon qu’ils fabriquaient des boissons fermentées à partir de fruits tels que la baie de sureau, de céréales ou de miel.
On sait que le vin existait dès le VIIème millénaire avant J-C car on a retrouvé des traces d’acide tartrique, l’un des composant du vin, vieilles de 7500 ans sur des poteries en Iran. Le passage de la vigne sauvage à la vigne cultivée a vraisemblablement eu lieu entre le VIème et le Vème millénaire avant notre ère.