Pour cette soirée, le club s’attaque aux vins blanc d’Espagne. On retrouve des cépages blancs sur la plupart des appellations en Espagne, les principales étant sous l’influence de l’océan Atlantique du Nord au Sud. Côté méditerranée, c’est principalement la Catalogne, pourvoyeuse de Cava (pétillant Espagnol), qui est la plus connue.
Le centre de l’Espagne produit également des vins blancs mais moins réputés pour leur qualité. Suivant les DO, un élevage en barrique est mis en place comme sur la Rioja, une partie de la Catalogne mais également dans l’extrême Sud.
writer : Thomas
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Histoire
L’histoire du vin en Espagne remonte à plus de 2000 ans : des romains de l’antiquité à la reconquista, jusqu’aux vins que nous connaissons aujourd’hui. Les premiers vins furent élaborés en Andalousie aux alentours de 1000 ans avant JC par les Phéniciens puis par les Grecs. L’occupation romaine en Espagne en 200 avant JC transforma profondément la viticulture en une industrie qui alimenta les légions de Rome. Durant la domination musulmane du VIIIème au XVème siècle, le secteur viticole fut en déclin à l’exception du xérès qui s’exporta dans toute l’Europe au XIVème siècle. Après 1492 et la Reconquista, l’expansion de l’Empire espagnol permit un accroissement des exportations des vins du pays
Si on résumait le vin, c’est tout d’abord un terroir, un ou des cépages et le travail du vigneron, tel un jardinier, qui œuvre pour obtenir les meilleurs fruits.
Ensuite, une fois la vendange exécutée, se met en scène, tel un balai, l’ensemble des opérations constituant la préparation de ces meilleurs fruits récoltés (égrappage, triage, pressurage, batonnage…) et ainsi peut opérer la magie de la fermentation.
Magie, c’est ce mot qui résonne quand j’entends vinification. J’imagine ce vigneron, tel un alchimiste, se transformant en vinificateur, cherchant la recette parfaite, composant avec la nature, s’aidant de la technologie et des sciences, de l’expérience, toujours pressé par le temps mais toujours en faisant confiance à son instinct. Car oui, j’en suis convaincu, pour obtenir un grand vin, tout n’est pas écrit, il y a toujours une part de génie, d’empirisme, d’improvisation.
Si je m’aventure à imager mes propos, un concert dont on va se souvenir est celui au cours duquel l’improvisation, le génie, l’appropriation par le musicien font place, bien que la partition soit écrite à l’avance par le compositeur qui s’est lui-même servi de règles musicales, de son expérience et de sa créativité.
Finalement, des partitions, il y en a autant que de musiques avec leur propre style : biodynamie, conventionnel, fermentation à froid, à chaud, malolactique ou pas, levure indigènes ou technologie, avec ou sans rafles, quels climats ou terroirs, assemblage ou monocépages… On se rend compte qu’il n’y a pas deux recettes identiques, il n’existe que des principes et des tendances, le reste, c’est la part de sensibilité qui œuvre.
Et notre vigneron / vinificateur, il est à la fois compositeur, musicien mais aussi accordeur.
Qui sait, peut-être me laisserai-je tenter par cette douce musique ?
Quelle foire ! Difficile de s’y retrouver dans toutes ces offres : magasins de proximité, supermarchés, hypermarchés, internet, cavistes…
Tous les ans c’est le parcours du combattant. Est-ce que je vais faire de bonnes affaires, est-ce que je vais enfin accéder à des vins de prestige, vais-je découvrir quelques pépites ?
Pour répondre à toutes ces questions, on se pare de revues spécialisées, on s’appelle entre potes, on cherche les prospectus. En bref, on est en chasse , on cherche le « coup de fusil ».
Aujourd’hui, j’ai envie d’écrire sur cette situation exceptionnelle qui touche le monde entier, qui change nos habitudes, notre rapport aux autres, nous fait réfléchir, nous fait nous réinventer. Il nous faut réapprendre la lenteur, la patience, concepts oubliés de notre vie moderne, et aussi, c’est une formidable opportunité pour la créativité, le rêve, les passions.
Revenant fraichement d’Angleterre, je vais vous raconter mes péripéties passées dans cette capitale magnifique qu’est Londres.
Comme à chaque fois que je voyage, je me dis que c’est l’occasion de découvrir de nouveaux vins, de nouveaux cépages, de nouveaux terroirs (j’ai toujours une grande soif d’apprendre et de découvrir). Me voilà donc parti pour trouver du vin anglais ou tout du moins du vin produit au Royaume Uni.
Déjà, dans les pubs, gloire au whisky et surtout à la bière et non au vin local. Ales, IPA, lagger, marques de brasseries locales en tous genres, il y en a pour tous les goûts ! En passant, un des quartiers réputés de Londres pour la production de bière se nomme Camden.
Je recherche donc un caviste, j’en trouve un via internet qui parait être réputé, j’y vais rapidement car à deux pas du quartier où je loge du côté de Notting Hill / Bayswater. Je passe le pas de porte et je m’aperçois que - en attendant de pouvoir discuter avec le professionnel (il y a beaucoup de monde, c’est bon signe) – la majeure partie des vins en boutique sont… français ! Et la 2ème partie est composée de vins italiens, espagnols, australiens et américains, ni de vin anglais, ni même du Royaume Uni à l’horizon. J’entame la discussion avec le caviste libéré : et là, il me dit qu’il n’en vend pas ! Tout à coup, la déception m’empare, le doute me gagne, partagé entre mon désir de goûter et le conseil du professionnel. Le caviste m’explique que le rapport qualité / prix du vin produit en Grande Bretagne n’est pas intéressant face aux vins français (cocorico !!). Il ajoute qu’il est plutôt cher et pas forcément très bon à quelques exceptions près. Il m’indique un ou deux vignerons intéressants si j’arrive à trouver un endroit où les trouver (difficile chez ses confrères étant du même avis en général, à essayer côté grande distribution). Sinon, les étiquettes françaises et les tarifs du caviste m’interpellent : que de beaux domaines sur plusieurs millésimes issus de toute la France à des tarifs similaires à l’Hexagone. Ça donne envie, Zind Humbrecht, Cuilleron, Poyferré, Mouton Rothschild, Hermitage la Chapelle, Romanée St Vivant…. Mais malheureusement, mes bagages ne sont pas extensibles !
Un peu plus tard, j’ai l’occasion de faire un tour dans la cave pharaonique d’un des plus grands magasins prestigieux de Londres : grand luxe, bouteilles mythiques à foison, j’ai l’impression d’être le loup de Tex Avery. Et là, 2ème déception : sur l’ensemble de cette cave titanesque, seulement deux références anglaises ! Et en plus, du Chardonnay ! rien de réellement typique, à un tarif de plus de 30 £ (env. 36€). Du coup, je me rappelle le conseil du caviste, je me résigne ! Je reviens donc bredouille de mon périple.
Au pays des sorciers d’Harry Potter, la terre est décidément plus sujette au whisky et à la bière qu’à la production de vin, cette île atypique restera encore un mystère pour le moment. J’ai perdu une bataille (je suis passé sur le Waterloo bridge…) mais je ne m’avoue pas vaincu pour autant : ma curiosité reste entière !
Pour cette soirée inaugurale d’une nouvelle saison (et nouvelle configuration), le club s’attaque aux vins rouges de provence.
Ça y est, après des mois de discussions et de tractations, le moment tant attendu est arrivé. Il est l’heure de prendre la route pour joindre des amis amateurs de bons vins sur la côte méditerranéenne pour une escapade œnologique dans le massif de la Clape.
Située entre la ville de Narbonne et son annexe du même nom embelli du terme symbolique des vacances « -plage », la Clape est une ancienne île longue de 17km sur 9km de large. Massif calcaire, son point culminant, le coffre de Pech Redon culmine à 214m d’altitude.
Arrivés sur place en fin de journée, heureux de se retrouver, une dégustation s’improvise. C’est l’occasion de rentrer dans le sujet du week-end : Pech Redon blanc l’Epervier 2011 et un Corbières blanc château Champ des sœurs cuvée la Tina 2014. Nous sentons que nous allons passer un excellent week-end !
Le lendemain, journée découverte paysages et produits locaux. La matinée est consacrée à l’immersion : marché de pays sous le soleil et visite chez un petit épicier local dont la spécialité est : le vin bien sûr avec des belles références de la Clape, des Corbières et un muscat au « tuyau » avec un rapport prix plaisir juste à couper le souffle.
Déjeuner sous le soleil avec un Terrasse du Larzac blanc de chez Joncas 100% grenache gris et un Clape rouge château la Négly « la falaise » 2017.
Rendez-vous pris en début d’après-midi au domaine Mire l’Etang situé au nord du massif. Les vignes se situent au pied de ce massif, quasiment les pieds dans l’eau. La dégustation commence par les blancs du domaine : muscat, bourboulenc, roussanne, il y en a pour tous les goûts avec un marque de fabrique, une petite amertume en finale. Ensuite, notre cher vigneron nous convainc de gouter le rosé, banco ! Des notes de grenadine ressortent, un côté légèrement sucré, onctueux en bouche. Cela me fait penser à un Tavel. La dégustation des rouges vient ensuite avec une réserve toute en complexité, c’est un vin de club oeno ! Final de la dégustation, la spécialité locale, le carthagène (décliné en blanc et rouge) (le carthagène est une mistel : assemblage de jus de fruit avec de la fine du Languedoc), le côté miel et des notes sirop d’orgeat ressortent.
Pour aller à notre prochain rendez-vous, le domaine Pech Redon(situé sur les plus hauts plateaux au sud du massif), nous faisons une petite halte sportive à « l’œil doux », magnifique gouffre retenant une pièce d’eau turquoise en plein milieu du massif, paysage et vue à admirer. Mais pas trop longtemps si nous voulons arriver en temps et en heure chez Pech Redon.
Pech Redon, rien que l’arrivée au domaine nous baigne dans une ambiance hors du temps, au bout d’un chemin sinueux qui nous fait grimper sur les plateaux enserrés de la Clape, nous traversons les vieilles vignes enherbées avec un soleil tombant, la lumière est magnifique et là, le domaine apparaît. Notre hôte termine sa journée d’embouteillage, remercie ses ouvriers et est prêt à nous consacrer un moment que nous sentons déjà devenir inoubliable.
La dégustation démarre par les blancs, très belle gamme et parmi eux, un ovni : un vin de voile ! la cuvée les genêts 2011 à base de chardonnay et viognier (8 ans d’élevage sans ouillage) rappelle les vins du Jura et de Xérès. Nous sommes sur des notes d’écorces d’orange, une finale épicée.
Du côté des rouges, encore une excellente gamme, la cuvée l’éperon 2017 en 100% carignan, l’épervier 2015 en syrah / grenache, la centaurée 2014 en mourvèdre, syrah et grenache. Tous ont un point commun, la finesse, c’est le mot d’ordre de ce domaine, le respect, l’écoute de la nature et le résultat se déguste, tous les vins sont délicats, laissent une impression de légèreté. La dernière dégustation concerne un alicante 2000 du cépage du même nom affublé de l’adjectif « bouché », c’est un vin de découverte avec une structure tannique forte, les notes de cuir, animal sont marqués. C’est un vin construit pour durer et qui va traverser les âges !
Cette dégustation s’accompagne d’une discussion avec notre hôte passionnante sur l’amour du terroir, de la nature, de la région, de la conscience de l’évolution du climat, du respect, sur le choix des vinifications, sur les envies… Après ce moment, nous sommes redescendus en bord de mer en ayant des étoiles pleins les yeux.
Voilà notre week-end découverte, deux vignerons, un conventionnel avec des vignes sur le côté mer au nord et l’autre en bio avec des vignes sur le côté terre au sud. deux belles figures, deux belles personnalités et 2 fiers étendards de cette belle région qu’est le Languedoc, et plus particulièrement, la Clape.
Vous allez me dire : « seulement deux » ? Hé bien oui ! La qualité est là, les émotions, la sincérité aussi. C’est ce que nous étions venus chercher, pas besoin de plus (quand même une petite soirée avec une petite entorse bordelaise avec un château Giscours 1976 et un Cazes 1980).
Il est tant de repartir tranquillement avec pleins de beaux souvenirs en tête mais aussi dans le coffre…
De retour d’Italie et plus précisément de la Toscane, je reviens enchanté de la culture, de l’histoire, des paysages, des personnes rencontrées et de ses spécialités. Et spécialités, il y en a : pâtes, gâteaux, biscuits, charcuterie, viande, fromages et évidemment le vin! Je vais vous tracer en quelques lignes mon périple à travers cette belle région.
En dégustant un nectar de Châteauneuf du pape hier soir, je me suis posé quelques questions.
La bouteille dégustée était un Clos de l’Oratoire des Papes de 2014 : j’ai trouvé le nez poussiéreux mais la bouche est encore puissante, sur des notes mentholées et réglissées.
Suite à cette dégustation, je me suis dit que la fermeture de ce vin était proche. Les Chateauneuf sont connus pour se fermer plusieurs années après leur jeunesse pour revenir sublimé en fin de vie, mais quel est ce grand mystère de l’évolution des arômes ?
Ce soir, c’était soirée poker entre amis. Rien de mieux pour accompagner cette partie qu’une bouteille choisie au hasard dans la cave. Je tombe sur un flacon gagné aux enchères (château Larruau Margaux 2005), c’était son destin : après avoir été conçu il y a 14 ans en France et après avoir navigué, disparu en Europe, voila son retour par la Belgique, la Hollande et la France, son dernier voyage. Retour aux sources !
Ce nom, pour désigner un certain type de dégustation, m’a toujours subjugué.
Vertical, c’est droit, c’est net.
Vertical, on est debout.
Vertical, ça donne le vertige, comme aux abords d’une falaise.
C’est à en perdre l’équilibre. L’exercice de la verticale est tout cela à la fois.
Le principe, c’est de gouter plusieurs fois le même vin mais sur des millésimes différents. Donc, une base de cépage égale ou cohérente tout du moins et, par contre, un vieillissement potentiellement complétement différent en fonction des conditions climatiques de chaque millésime, de la méthode et de la rigueur du procédé de vinification, de l’humeur du vigneron qui a vinifié et encore bien d’autres paramètres échappant à toute maitrise.
A chaque verticale, ce sont des sensations toujours renouvelées. Une chose est sûre, c’est qu’une marche est gravie à chaque fois…
La France est riche de vins, de terroirs, d’histoire. Lorsqu’on fait un tour de France des vins on pense à la Bourgogne, au Bordelais, aux Côtes du Rhône, au Languedoc, encore au Sud-Ouest ou à la Provence et même à la Corse.
Finalement, on en oublie toujours un : j’ai envie de vous parler d’un méconnu, le vin de Cilaos. C’est un ami qui m’a fait voyager en me faisant découvrir ce vin, quand je dis voyager, c’est au sens propre car Cilaos est une commune du centre de la Réunion où l’on produit du vin à base de pinot noir, de malbec pour les noirs et de chenin pour les blancs. La production est d’environ 25 000 bouteilles par an. D’un point de vue gustatif, ne vous attendez pas à ce que cela soit des références mais pour le dépaysement, c’est garanti !
A l’ère du digital et des smartphones, on peut se demander si l’éternel carnet de notes manuscrites pour coucher ses impressions lors des dégustations n’est pas désuet.
J’ai envie de vous répondre non (pour ma part). Je m’explique : le fait de toucher le papier, d’imprimer en mémoire les courbes du stylo tracées sur le papier ont quelque chose qu’il n’est pas possible de reproduire avec un écran tactile – le geste du mouvement de doigt sur l’écran froid laisse en mémoire la notion de « next » : on passe à autre chose – alors que la tâche de « Romanée Conti » ou d’« Yquem » laissée maladroitement sur une page rappelle à un souvenir inoubliable.
Qui connaît le beurot ? Je pense pas mal de monde, non ? Si, mais si, son autre nom est le pinot gris ! La particularité de cet intitulé se retrouve sur le terroir bourguignon. Son origine est due à la robe de bure des moines cisterciens qui le cultivaient. Et oui, vous avez bien compris Bourgogne : il y a bien d’autres cépages cultivés que le seul pinot noir dans cette région viticole.