Le bordelais

Reconnu en 1936, principalement sur le département de la Gironde, on compte pas moins de 60 AOC dans le Bordelais, dont les plus prestigieuses : pomerol, saint-émilion et saint-émilion grand cru, pauillac, saint-julien, saint-estèphe, margaux, graves, pessac-léognan, médoc, haut-médoc, sauternes.

  • Superficie : 120 000 ha couvrant 505 communes
  • Production :
    • rouge : 740 millions de bouteilles
    • blanc : 90 millions de bouteilles

Les vins du Bordelais sont des vins d’assemblage : les aléas climatiques de cette région au climat océanique et la diversité des terroirs de son vaste vignoble ont poussé à cultiver et assembler plusieurs cépages aux aptitudes complémentaires.

Les cépages blancs

Les cépages blancs les plus présents dans le vignoble bordelais sont le sémillon (60%), le sauvignon (20%), la muscadelle (10%) ainsi que l’ugnin blanc, le colombard, le merlot blanc, le mauzac et l’ondenc.

  • Le sémillon est présent dans tous les vins blancs de Bordeaux et particulièrement dans les vins liquoreux (sauternes). Son vin est élégant et racé, alcoolisé, d’un beau jaune doré, brillant. On l’associe très souvent au sauvignon.
  • Le sauvignon produit d’excellents vins blancs liquoreux. Dans l’entre-deux-mers, il donne un vin blanc sec, très aromatique et parfumé, élégant , très fin, équilibré, musqué, riche en alcool.
  • L’ugnin blanc : utilisé dans les Charentes pour la production de cognac, ce cépage donne un vin jaune pâle, sec, assez fin et nerveux, toujours acide et peu aromatique.
  • Le muscadelle est présent en appoint dans tous les assemblages des vins blancs, secs ou liquoreux auxquels il apporte une touche florale muscatée.

Les cépages rouges

  • Le merlot (63% de la surface totale) apporte sa souplesse et ses arômes. Sa maturation précoce et son aptitude à donner des vins plus vite près que ceux nés du cabernet sauvignon en ont fait le cépage majoritaire dans tout le vignoble bordelais.
  • Le cabernet sauvignon (25%) confère aux vins structure et aptitude à la garde. Cette variété tardive aime les terroirs chaud et s’exprime sur les sols de graves comme les AOC de la rive gauche de la Gironde et de la Garonne.
  • Le cabernet franc (11%) donne aux vins vivacité et grande finesse aromatique.
  • Des cépages historiques s’ajoutent parfois aux assemblages : le malbec (cépage principal du cahors), le petit verdot, la carménère.

Grands crus et crus classés

Dans certains région (Alsace, Bordelaise, Bourgogne, Champagne, Provence), la notion de cru s’ajoute aux appellations d’origine contrôlée. Les « crus » renvoient à un terroir défini par ses qualités. Ce terroir peut être un lieu-dit, une commune, un domaine viticole…Dans le cas du Bordelais, le cru désigne une propriété.

Le classement des crus du Médoc a été réalisé en 1855, sur demande de Napoléon III à l’occasion de l’exposition universelle cette année-là. Il classe en cinq catégories 60 crus du médoc (et un cru de pessac-léognan). Il n’a été remis en question qu’une seule fois : pour la promotion du mouton rothschild au rang de 1er cru en 1973.

Les saint-émilion grand crus sont classés quant à eux depuis 1955 et ce classement est révisable en théorie tous les dix ans. Il distingue les premiers grands crus (dévisés en catégoerie A et B) et les grands crus classés.

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Le format de bouteille

En 1709, le marquis de Lur-Saluces, propriétaire du château Yquem, rencontra à Frontignan, en Languedoc, un maître verrier qui venait de mettre au point un procédé de fabrication de bouteilles cylindrique. Il lui demanda de venir fabriquer ses bouteilles bordelais : c’est ainsi que la « Frontignan » devient la « Bordelaise ».

Les millésimes par appellation

  • Margaux Les millésimes 1986, 1996 et 1999 sont à leur apogée.
  • Médoc Les millésimes 2010, 2007, 2006, 2004, 2002 sont sûrs. 2009 est le millésimes du siècles. 2001 est classique. Les millésimes 1999, 1997, 1996 et 1990 sont une délectation.
  • Pomerol Les millésimes 2007, 2006, 2004 et 2003 sont très savoureux. 2002 est supérieur au précédent. 2001 est remarquable. 2000 est à maturité. 1995 et 1990 sortent du lot.
  • Saint-Estèphe Les millésimes considérés comme les « crus du millénaire » sont 1929, 1945 et 2005. Les millésimes considérés comme les « crus du siècle » sont 1961, 1982 et 1990. 2000 et 2009 sont « exceptionnels ».
  • Sauternes Dorés, à la fois onctueux et délicat, le millésime 2007 est formidable, dans la lignée du 2001. Plusieurs millésimes, en dehors de 2002 ou le plaisir est bien rare, comme 1999 ou 1998 sont de toute beauté. Les 2006, 2005 et 2003 sont réussis, les 2005 et 2003 certainement moins typés, et le 2004 particulièrement savoureux et classique. Les plus grandes bouteilles à leur apogée sont aujourd’hui celles des millésimes 1996, 1995 ou 1989, où l’on atteint le grand art.

Saint-émilion

Saint-Émilion est une petite ville viticole établie sur les pentes d’une colline dominant la vallée de la Dordogne. Tout autour de la ville, le plateau calcaire et la côte argilo-calcaire (d’où proviennent de nombreux crus classés) donnent des vins d’une belle couleur, corsés et charpentés. Pour les cépages, on note une légère domination du merlot, complété par le cabernet franc, et, dans une moindre mesure, de cabernet sauvignon.
Et 2007 est très classique et charmeur. Beaux millésimes 2008 (un ton en dessous), 2006, 2004 et 2001, éclipsés à tort par les 2005 et 2003. Quelques crus ont remarquablement réussi : le 2003, d’autres beaucoup moins, notamment ceux qui sont « confiturés ». Déboucher les millésime 2000 à 1990 en ce moment, et notamment le grandissime 1995. Certaines bouteilles de 1994 et 1993, notamment, sont surprenantes d’évolution.

Rive gauche

A l’origine marécages / plaines

  • Histoire
    • Moyen âge Pauillac et Margaux élevage de mouton et culture du blé.
    • Hollandais création de grand domaine dont “Ho-Bryan” (Haut-Brion).
    • 17ème siècle : nouveaux clients : les Hollandais, les Hanséates et les Bretons.
    • Habitudes commerciales différentes, ils achètent beaucoup de vin qu’ils distillent dans leurs entrepôts.
    • Les Bordelais se mettent alors à fournir, en plus des traditionnels Clarets, des vins blancs secs et doux destinés à la distillation.
  • Cépage
    • Majoritairement cabernet sauvignon
  • Terroir
    • Sédiment de grave et poche d’argile sur sous-sol calcaire
    • Sol et sous-sol offre un environnement pauvre qui limite le rendement et sous sol perméable permet à la vigne de descendre à 4 ou 5 m

A partir du 17ème siècle Bordeaux entre dans la course à la qualité. Il s’organise et se professionnalise, fait l’objet d’études et de classements. Très rapidement, la notion de cru gagne du terrain. Elle est employée par les Anglais pour les vins de Lafite (Pauillac), Latour (Pauillac) et Margaux (Margaux. 1855 : 1er Classement des vins de Bordeaux 61 châteaux (60 médocains + Château Haut-Brion, seul Cru de Graves classé) Sauternes et de Barsac : 27 Blancs premier et second Cru Classé, avec YQUEM en Premier Cru Supérieur

1932 : classement officieux des 444 crus Bourgeois 6 crus bourgeois exceptionnels 99 crus bourgeois supérieurs 247 crus bourgeois

En 1936, les Vins de Bordeaux sont décrétés Appellation d’Origine Contrôlée

1973 : Premier Cru Classé confirmé pour les châteaux, Lafite-Rothschild, Latour, Margaux, Mouton-Rothschild et Haut Brion 1973 : premier classement des Graves avec 16 Grands Crus Classés Pessac-Léognan, dont 8 en vin blanc sec.

Rive droite

Pentes boisées

  • Histoire

    • Moyen âge Bourg et Blaye : port viticole
    • Couronne d’Angleterre, en 1154, Henri II Plantagenêt, époux d’Alienor d’Aquitaine, monte sur le trône d’Angleterre
    • La vigne gagne du terrain dans les faubourgs de la ville, conquiert les “palus” des vallées et investit les ceintures des bourgades de Fronsac, Saint-Émilion, Cadillac, Saint Macaire, Langon, Barsac…
    • En 1303, 102 724 tonneaux (1 tonneau = 900 L (soit 4 barriques bordelaises de 225 litres) sont exportés, un record qui ne sera égalé qu’en 1950.
    • Bordeaux redevient français en 1453 après 3 siècles de gouvernement anglais
  • Cépage Majoritairement merlot

  • Terroir

    • Bourg et Blaye : Sol argilo calcaire
    • Pommerol : Sol argilo sablonneux avec sous d’Alios (crasse de fer)
    • Saint Émilion : Plateau calcaire versant argilo-calcaire

1811 est un millésime de légende avec ses “vins de la comète”

1955, Saint Emilion crée son classement : 68 Crus Révisions : 1969 – 1986 – 1996 – 2006. Classement 2006 : 82 crus 4 Premiers grands crus classés A 14 Premiers grands crus classés B 64 Grands crus classés

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Avant de dire qu'un vin est mauvais, pensez à ceux qui l'ont fait et à ce qu'il vous a couté. Parce qu'au final, quoi qu'il arrive, on en boira toujours du plus mauvais !